Détox. Cure ayurvédique by André Van Lysebeth

Détox. Cure ayurvédique by André Van Lysebeth

Auteur:André Van Lysebeth
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Flammarion
Publié: 2017-04-14T16:00:00+00:00


Les bouleversements de l’alimentation

Avant d’aller plus loin, et pour saisir combien la diététique est un sujet fluctuant, insaisissable, bourré d’impondérables, d’imprévisibles, examinons d’abord la démarche cartésienne, logique, en un mot scientifique.

En théorie, il « suffit » de déterminer avec précision tous les éléments qu’un être humain consomme en vivant, puis de les lui apporter, via sa nourriture, pour assurer son équilibre alimentaire. Démarche logique : on commence par mesurer sa dépense énergétique en calories, sa consommation quotidienne en protides, en lipides, en glucides, puis on évalue ses besoins en vitamines, sels minéraux, enzymes, oligoéléments. Après quoi, il suffit de lui indiquer – j’ai failli dire « prescrire » ! – les aliments contenant tout cela pour assurer ipso facto sa nutrition correcte. Ainsi conçue, l’alimentation permettrait à l’homme de restaurer, au sens littéral et au fur et à mesure, ses divers tissus : muscles, nerfs, cerveau, glandes et viscères, peau, squelette, poils, ongles, ainsi que tous les fluides corporels, le sang, la lymphe,… (je cite dans le désordre).

Or, ce sont les vaches qui ruminent dans le pré, juste derrière mon jardin, qui m’ont fait remettre en question cette logique, apparemment inattaquable, en se nourrissant d’herbe, ce qui n’aurait en soi et apparemment rien d’extraordinaire.

Pourquoi ? Tout bêtement parce que je me suis avisé que l’herbe est, scientifiquement, l’aliment hypercarencé par excellence : de la cellulose, plus un peu de « jus » à la chlorophylle, c’est tout. Un peu comme si on se nourrissait de coton hydrophile (cellulose pure) trempé dans ce jus vert ! Je me suis dit : « où sont-ils donc ces fameux lipides, protides, glucides, etc. ? » Elle ne mange ni steak-frites (pauvre bête !), ni œufs, ni poisson, ni fromage, ni pain, ni légumes variés, ni fruits… pas même le déjeuner Polinal. Et c’est avec cette alimentation théoriquement carencée, unilatérale et aussi peu variée que possible, que l’Intelligence supérieure qui habite son corps synthétise de la viande, des os, du cuir, des poils, du sang, du tissu cérébral, des nerfs, du lait et que sais-je encore. D’accord, son tube digestif est fait « pour », mais le fait brut demeure : elle fabrique tout cela avec de l’herbe et rien que de l’herbe. Un peu comme si nous ne mangions que de la salade…

Pour les animaux non domestiques (j’évite le mot « sauvage » qui a une consonance péjorative), pas de problème. L’intelligence du corps, que vous pouvez appeler instinct si cela vous fait plaisir, leur indique infailliblement quand, quoi, et combien manger. Il en était sans nul doute ainsi pour l’homme archaïque, avant qu’il n’apprenne à produire sa nourriture par l’agriculture et/ou l’élevage, donc avant le néolithique. Si son instinct n’avait pas été faussé, il ne serait pas utile d’écrire des bibliothèques entières à propos de la diététique.

Le gros problème de l’homme, c’est qu’entre-temps, surtout au XXe siècle et dans les pays « civilisés », il dispose d’une profusion d’aliments industrialisés, transformés, conservés, cuisinés, qui déforment son appétit et ses goûts naturels, et cela dès le berceau (les petits pots pour bébé).



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